Tuesday, November 5

“Un prêt du FMI est certainement une option” pour l’Inde

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Brookings India became the Centre for Social and Economic Progress (CSEP) on September 10, 2020. This work was done before the transition.

Editor's Note

This article was originally found here on www.lemonde.fr

Subir Gokarn était le gouverneur adjoint de la banque centrale indienne entre 2009 et 2012. Il est aujourd’hui directeur de la recherche du groupe de réflexion Brookings India. Il évoque la crise des changes qui frappe son pays et qui s’aggrave avec l’hémorragie des capitaux.

Comment analysez-vous la dépréciation de la roupie et la chute de la Bourse indienne ?

La cause principale des mouvements observés sur cette monnaie est le large déficit de la balance courante indienne. C’est une fragilité qui, au moindre choc externe ou domestique, entraîne de brusques variations du cours de la roupie. Dans le scénario actuel, le choc initial fut l’annonce par la Réserve fédérale américaine d’un resserrement de sa politique monétaire et, depuis, la roupie est sous pression.

La moindre perspective d’une restriction de sortie des capitaux, au-delà de celle qui a été annoncée récemment, semble être à l’origine du brusque décrochage de ces derniers jours. Même si cette restriction ne concerne que les particuliers et les entreprises résidant en Inde, les investisseurs étrangers ont cru qu’ils seraient aussi bientôt visés. Et mieux vaut sortir quand la porte est encore ouverte !

Je ne peux pas dire si leur crainte est justifiée mais, quand les investisseurs auront l’impression qu’ils ne risquent plus de telles restrictions, la situation commencera à se stabiliser.

Est-ce que le moment est comparable à la crise des paiements qu’a connue l’Inde en 1991 ?

D’une certaine manière, oui. Il y a dans les deux cas la combinaison d’un déficit de la balance courante et d’une situation budgétaire délicate. Cependant, les vingt dernières années ont vu l’économie indienne se transformer radicalement, à la fois au niveau structurel et au niveau de son exposition à la conjoncture internationale.

La grande différence avec 1991, c’est que les réserves de change sont plus importantes, ce qui permet à l’économie de souffler.

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